La Papaye

La papaye existait à Tahiti bien avant l’arrivée des Européens.

Probablement originaire du Mexique, c’est aux alentours du 16ème siècle que les Européens la découvrirent aux Antilles.

Par la suite, les Espagnols et les Portugais l’introduisirent en Malaisie et aux Philippines, assurant ainsi sa diffusion dans toute l’Asie tropicale.

Plante aux mille vertus, à la fois alimentaire, industrielle, médicinale et ornementale, le papayer représente une source de revenus importante pour certaines îles. A Hawaï notamment, le papayer est cultivé à large échelle pour en extraire la papaïne.

Avec sa chair juteuse et orangée qui rappelle celle du melon, la papaye agrémente à merveille tous types de préparations culinaires.

Depuis quelques années, ce fruit riche en Vitamine C, en antioxydants, en minéraux et en oligoéléments, suscite l’intérêt de l’industrie cosmétique. En effet, les catéchines et caroténoïdes (beta-cyptoxanthine) lui confèreraient des propriétés anti-âge, et permettraient ainsi de lutter contre le vieillissement cutané et le stress oxydatif.

Par ailleurs, les feuilles, les tiges et les fruits renferment un latex riche en papaïne, enzyme protéolytique qui aurait une action sur le collagène impliqué dans la formation de cellulite, et qui lui procurerait par conséquent des vertus amincissantes.

La papaïne est d’ailleurs déjà largement exploitée dans les compléments alimentaires amincissants et autres produits nutraceutiques.

La papaye, par sa richesse en antioxydants et en vitamine C constitue donc une véritable aubaine pour redonner tonus et vitalité à votre peau.

 

CULTURE

Le papayer se reproduit par semis. Sa culture nécessite des températures chaudes et une pluviométrie abondante. Le stade de maturité des fruits est difficile à déterminer : un point jaune au niveau du pédoncule indique qu’ils sont en début de maturation. On peut alors commencer à les cueillir. La première récolte a lieu 10 mois environ après la plantation et peut donner des fruits une bonne partie de l’année. Sa production n’est intéressante que durant trois ans.

 

UTILISATIONS

Utilisations traditionnelles

À l’époque précolombienne, les peuples des Caraïbes employaient le fruit vert en cataplasme contre les zones rougies de la peau et contre les troubles gastro-intestinaux. Pour attendrir la viande crue, ils l’enveloppaient dans des feuilles de papayer avant de la consommer. Cet usage est longtemps resté une tradition aux Antilles. Dans toutes les Caraïbes, les graines et le latex du fruit sont conseillés comme vermifuge. Le jus du fruit ou une infusion des feuilles sont traditionnellement recommandés dans les affections hépatiques, les dyspepsies, les coliques et les ulcères de l’estomac. En usage externe, le fruit écrasé peut être appliqué sur les furoncles et les abcès. Le latex appliqué sous forme d’hydrogel favorise la guérison des brûlures.

 

Utilisations alimentaires

La pulpe du fruit est particulièrement appréciée pour la confection de boissons, confitures, et pour agrémenter tous types de plats.

Utilisations cosmétiques

La papaye contient de la papaïne, qui détruit les cellules mortes de la peau, la rendant douce et lisse. Elle a également un fort pouvoir hydratant, et est parfaitement adaptée aux peaux agressées par le soleil. Ses propriétés gommantes et hydratantes en font un ingrédient de choix pour les enveloppements du corps et les masques faciaux, notamment contre les points noirs. Le papayer nous délivre aussi un autre trésor : le latex, présent dans toute la plante. On l’extrait des fruits verts et il peut être appliqué frais pour lutter contre cors et verrues. L’extrait de Papaye fermentée a un pouvoir antioxydant vingt fois supérieur à celui de la vitamine E. Il protège l’organisme ce que l’on appelle le “syndrome du stress oxydatif” provoqué par la pollution environnementale, le tabagisme, l’exposition solaire...